Communiqué – La réforme des retraites ne se fera pas contre les familles !

par | 26 novembre 2019 | Communiqués de presse

– COMMUNIQUÉ DE PRESSE –

La réforme des retraites ne se fera pas contre les familles !

 

Paris, le 26 novembre 2019

 

Malgré ses engagements et ses promesses, Jean-Paul Delevoye souhaite remettre en cause les pensions de réversion. Conséquence directe : les mères de famille risquent d’être les victimes de la réforme des retraites.

Alors que le plus grand flou entoure le projet de réforme des retraites et que la contestation prend de l’ampleur à l’approche du 5 octobre, Générations Avenir s’inquiète des conclusions de l’étude de l’Institut de la Protection Sociale qui montre que le prix à payer pour les familles sera important.

La richesse d’une société, ce sont ses enfants. Ils traduisent son dynamisme et concourent à assurer sa pérennité et celle de son modèle social. Le vieillissement de la population est un des facteurs qui expliquent les difficultés de notre système de retraite. Ce vieillissement est dû à l’allongement de l’espérance de vie, mais aussi à la baisse de la natalité. C’est d’ailleurs un véritable tabou en France. Parler de natalité, c’est prendre le risque d’être taxé de “nataliste”, de “ringard” parce que le temps où l’Etat encourageait les naissances est révolu. Parler de natalité, c’est prendre le risque d’être assimilé aux défenseurs des familles nombreuses, réduites à de prétendues “familles traditionnelles”.

Et pourtant… sans enfants, l’avenir de notre système de retraites est certain : c’est sa disparition programmée. Les familles nombreuses sont indispensables pour garantir notre modèle social. Il faut donc encourager les familles nombreuses.

Or il est évident qu’avoir 3 ou 4 enfants, voire plus, représente un coût important pour les familles concernés. Logement, alimentation, santé, vêtements, scolarisation, voiture, transports, activités diverses… sont autant de postes de dépenses incompressibles pour les familles. Avoir des enfants est bien entendu un choix et le plus souvent une grande joie pour les parents. Mais il faut avoir l’honnêteté de reconnaître que cela est aussi synonyme de sacrifice et d’abnégation.

C’est aussi un élément majeur dans la vie professionnelle des parents, en particulier des femmes. Avoir 3 ou 4 enfants n’a pas les mêmes conséquences professionnelles qu’en avoir un. Au lieu d’accabler financièrement et fiscalement les familles, il faut au contraire reconnaître leur contribution à notre avenir commun en les soutenant et en les encourageant.

Ce qui devrait être une évidence est pourtant la grande absente du projet de réforme des retraites : selon l’Institut de la Protection Sociale, un couple ayant 3 enfants et gagnant chacun 40.000 € par an verra sa pension de retraite baisse de 2518 € si le projet du gouvernement est mis en œuvre. Cela représente plus de 200 € par mois de perte de revenus pour ces familles. Et l’addition grimpe encore si le nombre d’enfants ou les revenus sont plus élevés.

C’est une aberration économique et sociale qu’il faut impérativement stopper. Le gouvernement doit faire preuve de responsabilité et écouter la société civile et les experts économiques qui expriment de vives inquiétudes.

 


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