– COMMUNIQUÉ DE PRESSE –
suite à la conférence de presse unitaire de ce jour

 

Le 6 octobre, « Marchons enfants ! »
contre la PMA sans Père et la GPA

Paris, le 24 juillet 2019

Générations Avenir est un réseau de jeunes qui souhaitent se faire entendre dans le débat public sur tout ce qui touche à notre avenir. Sans la jeunesse, rien ne sera possible. Nous souhaitons donc informer et sensibiliser sur des enjeux très concrets comme la solidarité intergénérationnelle, l’écologie et la biodiversité, la pérennité de notre système de retraite ou encore la famille, lieu d’épanouissement, d’éducation et d’amour.

Nous sommes par exemple à l’origine de la campagne « Grâce à mon Père » qui a été affichée et diffusée au moment de la fête des pères dans plus de 70 agglomérations partout en France. L’objectif de cette campagne était de mettre en avant de véritables binômes père / fils ou père / fille pour montrer l’importance d’avoir un père et ce qu’ils apportent à leurs enfants. On pouvait par exemple voir Marie qui a découvert l’art et l’artisanat grâce à son père ou encore Hichame qui est devenu garde du corps après avoir vu son père défendre un homme dans la rue.

Un avenir solidaire, inclusif, juste, respectueux et durable : voilà les objectifs que nous défendons. Et puisque c’est de l’avenir que nous souhaitons parler, regardons quel est l’avenir que nous propose le gouvernement d’Emmanuel Macron avec ce projet de loi bioéthique.

C’est d’abord un avenir où l’on ne tient pas compte des Français et de ce qu’ils souhaitent. Les Etats Généraux de la Bioéthique ont montré – et c’est encore disponible sur le site officiel de la consultation – que les Français étaient massivement favorables (à plus de 80%) à un statu quo sur le sujet de la PMA. L’Etat aurait donc organisé des états généraux partout en France pour, finalement, ne pas en tenir compte.

D’ailleurs, alors que le “large consensus” était un pré-requis posé par Emmanuel Macron, le président du Comité Consultatif National d’Ethique a lui-même reconnu à l’Assemblée Nationale le 25  septembre dernier : « Le sujet de procréation ne fait pas consensus dans la population en générale. On le sait, on le voit et il faut le respecter : admettre qu’il n’y a pas de consensus. »

L’avenir que nous propose le gouvernement d’Emmanuel Macron c’est un avenir sans père. L’ouverture de la procréation médicalement assistée aux couples de femmes et aux femmes seules c’est organiser, délibérément, la naissance d’enfants qui ne connaîtront jamais leur père, qui ne connaîtront jamais la moitié de leur famille biologique. C’est écrire, à l’état civil, qu’un enfant serait né de deux mères : c’est une pure fiction.

L’avenir que nous propose le gouvernement d’Emmanuel Macron c’est un avenir où l’on achète et où l’on vend des produits du corps humain. Et pas besoin d’attendre la GPA pour que la France ait les deux pieds dans la marchandisation du corps humain et de ses produits. On connaît, en France, une pénurie de gamètes : les couples qui souhaitent avoir recours à un donneur anonyme attendent parfois près de 2 ans. La France – qui ne voudra pas rémunérer ses donneurs –, n’aura alors pas d’autres choix que d’aller acheter des gamètes à l’étranger dans des pays qui rémunèrent les donneurs de sperme. C’est déjà ce que font la Belgique ou le Canada.

L’avenir que nous propose le gouvernement d’Emmanuel Macron avec ce projet de loi bioéthique c’est celui d’une Sécurité Sociale qui rembourse à 100% un acte médical – la PMA – pour des femmes qui n’ont a priori aucune pathologie de la fertilité. Quand on sait, par exemple, qu’un détartrage – qui est un véritable soin – n’est remboursé qu’à 70%, ou qu’une paire de lunettes n’est remboursée qu’à 60%, comment peut-on accepter que l’Assurance Maladie rembourse à 100% un acte médical qui n’a aucun lien avec une maladie ?

L’avenir que nous propose le gouvernement d’Emmanuel Macron c’est un avenir sans fraternité. On entend beaucoup parler de Liberté – “Laissez-nous avoir des enfants !” – et d’Égalité – “Les hétéros y ont droit, pourquoi pas nous ?” –  quand il s’agit de PMA. Mais, alors qu’elle fait aussi partie de notre devise nationale, on n’entend pas souvent parler de  Fraternité.

Et pourtant, elle doit être, elle aussi, au coeur de tout projet de loi. Parce que la Fraternité, c’est protéger le plus faible, celui qui ne peut parler, c’est-à-dire l’enfant, et tout faire pour qu’il puisse grandir et s’épanouir grâce à ses origines – entre autre –, transmises par sa mère… et par son père.

C’est parce que nous nous ne pouvons nous résoudre à accepter cet avenir qui nous est proposé par le Gouvernement et le Président de la République que nous nous mobiliserons le 6 octobre prochain aux côtés de toutes les associations présentes ici.

Alors « Marchons enfants », contre ce projet de loi !


Contact presse : presse@generationsavenir.org
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